1. Les sols ne sont pas égaux. Il est étonnant de constater la diversité des couleurs qui se trouve sous la couche supérieure d’humus. Les sols sont ainsi constitués de différentes couches, lesdits horizons du sol. Comme le développement des couches de sol varie fortement selon la situation initiale, le climat, la nature minérale des roches et l’évolution dans le temps, il se forme différents écosystèmes et types de sols qui ont aussi des fonctions et des rôles différents.

2. La teneur en humus des sols est très variable. Elle peut être calculée à partir des valeurs mesurées de la teneur en carbone organique du sol multipliées par le facteur 1,72 (respectivement par le facteur 2 pour les tourbes et l’humus de couverture). La teneur en humus dépend de l’horizon du sol, de la couverture végétale, du climat, de l’humidité du sol et de l’utilisation du sol. La répartition de l’humus dans le sol présente également de grandes différences : dans les sols forestiers, l’humus constitue une épaisse couche au-dessus du sol minéral (couche de litière, humus brut/horizons organo-minéraux).
Dans les sols minéraux exploités à des fins agricoles, l’humus est intimement mélangé à la fraction minérale.

La teneur en humus diminue alors rapidement de haut en bas : environ la moitié de la matière organique totale se trouve dans le sol arable dans la zone de la structure grumeleuse, alors que dans le sol des prairies, il se trouve dans les 10 premiers centimètres. Les sols profonds et humifères constituent des cas particuliers, comme par exemple les terres noires, les sols organiques marécageux ou les matériaux mouvants alluviaux (colluvions). La teneur moyenne en humus est de 1,8 à 2,5 % pour les sols minéraux cultivés dans la terre arable, et de 5 à 8 % pour les sols de prairie dans les 10 cm supérieurs. Des teneurs en humus plus élevées sont typiques des sols argileux, des sols humides à mouillés et des sols sous climat pluvieux. Les sols sableux fortement aérés ont des teneurs en humus plus faibles (1 à 2 %).